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« Immigration clandestine en Europe » de Philippe Bourguet

Immigration clandestine en Europe : témoignage bouleversantCapture d’écran 2014-09-23 à 18.26.29 que nous livre le photographe de presse Philippe Bourguet à travers son reportage humanitaire. « un regard de profonde dignité ».

WeLovePhoto vous propose de découvrir les images de Philippe Bourguet: une photographie sociale et documentaire de qualité et un reportage au coeur de l’actualité.

 » De l’Italie aux frontières turco-syrienne , les voix se font de plus en plus fortes contre une « Europe absente » pour aider les pays européens de la Méditerranée à faire face à l’afflux d’immigrés moi-10d’Afrique. Des milliers de migrants ont trouvé la mort ces dernières années en tentant de traverser la Méditerranée dans des embarcations de fortune. « L’Italie est l’un des principaux bénéficiaires des fonds UE pour la surveillance des frontières, et des mesures d’urgence ont été prises. 
De l’île de Lampedusa en passant par la Grèce et Calais, il y a en permanence 300 à 350 migrants à Calais selon la préfecture du Pas-de-Calais. Vous trouvez dans le livre une série de photos bouleversante qui témoigne de l’absente d’une politique de l’immigration en Europe. Des mesures d’urgence ont été prises (30 millions d’euros pour l’Italie, des missions Frontex de soutien aux pays méditerranéen. Quant à la solidarité des autres États membres dans des domaines de compétence nationale et qui ne sont pas confrontés à une forte pression migratoire et d’asile doivent et peuvent faire beaucoup plus face à cette migration. » 

 Capture d’écran 2014-09-23 à 18.53.03

© copyright Philippe Bourguet

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© copyright Philippe Bourguet

WeLovePhoto : Vous en tant que photographe et votre style: Quelle est votre expérience en photographie? Quand avez-vous commencé et pourquoi? Qui sont les photographes qui vous inspirent le plus? Quel matériel photo spécifique avez-vous utilisé pour réaliser cette série ?

Je suis un passionné de la photo depuis mon plus jeune âge, j’ai reçu mon premier appareil à l’âge de 12 ans et je vais en avoir 50 ans très bientot. Pour des raisons bien trop longue, je ne suis revenu qu’il y 6 ans vers la photo car j’avais perdu mon emploi à la commission Européenne. Petit à petit, je suis devenu professionnel, des collaborations avec des agences de presse belge, magazines et journaux. En 2012 un premier scoop et un second en 2013. Constatant les difficultés à recevoir une rémunération satisfaisante, j’ai créer ma propre structure de diffusion et donc une plus grande liberté à choisir les sujets. J’ai pas vraiment de photographe qui m’inspirent mais j’ai un très grand respect pour les photographes qui sont à la recherche de sujet concernant l’humanitaire. Question matériel lors du premier reportage ? c’était un 50D car j’avais peur d’un vol etc….ensuite un 5D Mark II et à fin de cette série un Mark III. 

PHB_20140923_promo_livre (5 sur 7)

© copyright Philippe Bourguet

WeLovePhoto : La série de photos dans votre livre: Pourquoi se lancer dans un tel projet ? Quel est votre message à travers ces photos? Votre source d’inspiration?

J’avais été en Syrie au début du conflit car ayant couvert les révolutions arabes et j’ai été très choqué par cette immigration aux différents poste frontière et donc l’idée de suivre cette immigration à travers différents pays de l’Europe et comprendre pourquoi, nous européen avons peur de cette immigration. Je me suis rendu compte que photographier des migrants transmettait un regard de profonde dignité qui, selon moi, peut dérouter les politiques répressives d’immigration. Je suis notamment parti dans certains campements aux frontières turco-syrienne, en Grèce mais aussi à Lampedusa ou j’ai vu des migrants enfermés dans des conditions inhumaines. Mon inspiration vient que je regarde énormément les reportages à la télévision et j’assiste en direct à la destruction de nos relations humaines et c’est dans cette détrèsse que je puise mes réflexions .

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© copyright Philippe Bourguet

WeLovePhoto : Votre expérience du livre: Pourriez-vous s’il vous plaît décrire en quelques mots votre expérience pour créer un livre? Critères de sélection des photos, de construction de l’ouvrage? Pourquoi L’auto-édition? Que recommandez-vous de faire avant de créer un nouveau livre?

Elle vient que notre profession est en difficulté et qu’il faut des nouveaux débouchés et le livre en fait partie. Je ne recherche pas forcément la qualité de l’image mais bien le message qu’elle pourra transmettre à travers l’oeil de l’objectif mais aussi la patience et le respect des gens qui sont photographiés. La construction du livre est un grand moment de satisfaction, l’élaboration et la mise en page et le choix des photos est parfois difficile car vous devez choisir et de faire le bon choix qui est pas facile. L’auto-édition c’est surtout que vous contrôler l’élaboration de votre livre mais surtout vous savez combien vous rapportera le livre. J’ai eu une très mauvaise expérience avec un éditeur et donc aujourd’hui je suis très content de l’auto-édition.  Une recommandation, la patience et d’offrir un prix raisonnable.

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© copyright Philippe Bourguet

WeLovePhoto : Quelle est la prochaine étape: Quels sont vos prochains projets de photos? Des projets de nouveaux livres?

La prochaine étape c’est une exposition reprenant une partie du contenu du livre mais un livre aussi sur la pauvreté et le droit à un boulot décent. Les prochains projets sont dans le monde de l’agriculture, les friches industrielles et la pauvreté aux coins de nos rues.
Il y a deux livres qui sont en préparation : Daniel Senesael – Un phénomène avec une préface de Gérard Depardieu et Le double visage d’Arcelor Mittal – La bataille des syndicats face au géant Mittal.

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Biographie de l’auteur : 
moi-11Né en 1964, dès mon plus jeune âge, j’ai développé un vif intérêt dans les images. J’ai fait mes premiers pas dans le domaine du journalisme à Bruxelles, en travaillant comme journaliste pour un quotidien belge. En 2009, retour vers la photographie ma grande passion. Je me passionne pour la politique et découvre les coulisses  des élections de 2009. Je deviens la même année photographe de presse free-lance . En 2012, je photographie Elio Di-Rupo lors d’un baiser qui fera le buzz en Belgique. Et depuis peu les conflits en Tunisie, Libye et la Syrie. Depuis 2012, je développe ma propre structure de vente avec bePress Photo Agency qui permet une nouvelle approche de l’image avec une meilleure maîtrise des outils de communication visuelle.
En effet, en combinant le processus créatif et la réflexion stratégique, des visuels impactants qui transmettent des valeurs et véhiculent des émotions.

son site : bePress Photo Agency

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